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Généralités de Pêche et cultures marines

 

Le pescatourisme offre, depuis quelques années, la possibilité de participer à quelques heures de pêche

pour découvrir les métiers traditionnels notamment de la pêche côtière artisanale, parution du

Guide de l’AGLIA 05 46 82 60 60   www.aglia.org/

GÉNÉRALITÉS 

 

La FAO (Food and Agriculture Organization) of the United Nations)basée à Rome, a les pêches, y compris maritimes, dans ses attributions.

 

En France, surtout depuis Colbert, ce sont les hommes, navigateurs marins “inscrits maritimes” qui justifiaient que nos pêches maritimes relevaient du ministre responsable de la mer ; le ministre chargé de l’agriculture est progressivement de plus en plus impliqué dans la politique des pêches sous de nombreux angles.

 

La production mondiale de produits de la mer était de 116 millions en 1995 dont 27% provenaient des cultures marines et 142 millions en 2008 dont 39% proviennent des cultures marines. Le poisson est devenu la principale source de protéines animales, dépassant le total des productions de bétail et de volaille.

 

Même si la pêche a encore de beaux jours devant elle, cette croissance ne pourra pas se poursuivre très longtemps, car elle risque d’épuiser les ressources des océans. Des réglementations internationales et européennes se mettent en place pour réglementer les captures et garantir le renouvellement des espèces.

Par contre l’aquaculture, traditionnellement importante dans la conchyliculture (production d’huîtres, moules et coquillages), qui n’en est encore qu’à ses débuts (pour les autres productions) obtient déjà de beaux résultats dans des domaines comme le saumon ou la crevette. En six ans, la part de l'"aquaculture " ou "cultures marines" ou "élevages marins" selon les interlocuteurs, est passée de 36 à 39 % augmentant de six pour cent par an.

La France.

La France métropolitaine dispose d’un littoral de 5 500 km. Avec une soixantaine de ports de pêche, 40 criées, 21 organisations de producteurs (OP) regroupées en deux fédérations, 560 entreprises de mareyage et de transformation des produits de la mer. La filière pêche - du navire au consommateur - est un secteur important tant au plan économique qu’en terme d’aménagement du territoire. L’aquaculture avec 39 entreprises réparties sur 46 sites s’inscrit au sein de cette filière.

 

La France dispose d’un Comité National des Pêches Maritimes et des Élevages Marins CNPMEM, de 13 Comités Régionaux CRPMEM et de 39 Locaux CLPMEM. 

 

En France, la production des produits de la pêche a été en 2010 de 463 000 tonnes pour 1,12 milliards d’euros dont 350 000 tonnes de pêche fraîche (en légère diminution). Ces chiffres la placent au vingt-et-unième rang mondial, et au troisième rang européen (11 % des captures), à égalité avec le Royaume-Uni et derrière le Danemark et l’Espagne. La production métropolitaine est concentrée dans trois régions : Bretagne (40%), Nord-Picardie, et Pays de la Loire enfin  30 % le sont en eaux tropicales.

La pêche française emploie en métropole en 2010 16 126 marins pêcheurs, mais elle génère plus de60 000emplois induits et environ 40 000 emplois indirects dans la mesure où la pêche est le ciment des communautés urbaines du littoral. En 2010, elle met en œuvre 4 862 navires dont 3 856 inférieurs à 12 m, quand l’Espagne en compte au total 18 000 et le Royaume-Uni 10 000.La flotte française représente 9% de la flotte européenne pour 15 % de la puissance.

Le mareyage emploie en 2011 5 500personnes dans près de 350entreprises.

Les DOM quant à eux représentent 3 600 marins pour 2 411 navires.

En 2011 la conchyliculture assure 20 430 emplois dans 3 199 entreprises, le plus souvent familiales, 1 200 sont en outre agréées “centres de purification”. Il y a 49 716 concessions sur le domaine public maritime, 15 480 hectares de parcs (plus 2 118 hectares sur le domaine privé) et 1 631 km de bouchots. Elle a produit 201 640 t. de coquillages (chiffre d’affaires de 774 millions d’euros) soit le 2° rang européen dont 130 000 tonnes d’huîtres soit le 1° rang européen et le 4° rang mondial après le Chine, le Japon et la Corée et 65 000 tonnes de moules soit le 2° rang européen après l’Espagne et avant l’Italie.

L’ostréiculture, avec près de 2 654 entreprises, produit 130 000 tonnes. Ce volume représente un chiffre d’affaires de 630 millions d’euros.

La mytiliculture produit 65 000 tonnes de moules et engendre un chiffre d’affaires de 120 millions d’euros.

L’élevage des autres coquillages génère un chiffre d’affaires de l’ordre de 24 millions d’euros.

L’aquaculture nouvelle (production de poissons) est encore peu développée. En 2004, elle a produit 5 000 tonnes de poisson de mer (bar, daurade, turbot), mais elle est plus développée en eau douce : 57 500 tonnes, dont 45 000 tonnes de truites.

Pourtant la France est grosse consommatrice de poissons, 4° rang européen derrière l’Espagne et le Portugal, avec 34 kg par an et par habitant. Avec une augmentation de 2% par an, doublée au cours des vingt dernières années, sous les effets conjugués d’une bonne image diététique et d’une distribution efficace assurée de plus en plus par les grandes surfaces, tant en produits frais qu’en surgelés ou en plats cuisinés. Ce qui conduit la France à importer trois fois plus de produits de la mer qu’elle n’en exporte, causant ainsi à la balance commerciale un déficit, dont la moitié pour le saumon, les crevettes, le thon et le cabillaud.

 


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